Chromophore, 2023

« En Creux » est l’aboutissement du travail des quatre artistes accueillis en résidence à la Cité des Électriciens lauréats dans le cadre de la commande photographique lancée en 2022 à l’occasion des 40 ans du CRP/ Centre Régional de la Photographie. Durant un an, Clément Brugger, Isabella Hin, Hideyuki Ishibashi et Apolline Lamoril ont éprouvé le territoire et sa mémoire. Optant pour différents aspects emblématiques du Bassin Minier, chacun d’eux a su traiter par des formes innovantes et expérimentales, l’histoire des lieux et celle des hommes.

Hideyuki Ishibashi
Chromophore, 2023

Une commande photographique du CRP/ Centre Régional de la Photographie

Hideyuki Ishibashi interroge le paysage par l’expérience du procédé photographique et de la couleur. Il révèle la présence et la richesse du végétal sur les terrils, donnant ainsi une nouvelle lecture du paysage minier, traditionnellement décrit comme minéral, sombre et monochrome.

INTERROGER LE PAYSAGE PAR L’EXPERIENCE 
DU PROCÉDÉ PHOTOGRAPHIQUE ET DE LA COULEUR
Passionné par les procédés anciens, Hideyuki lshibashi a produit  un ensemble de douze tirages à la gomme bichromatée. Chacun d'eux figure l'un des 200 terrils subsistants du Bassin minier. Photographié à l'infrarouge, il révèle la présence et la richesse du végétal 
et donne une autre lecture du paysage minier traditionnellement décrit comme paysage minéral, sombre et monochrome.
Il combine à cela une recherche poussée sur la matérialité de la couleur : chaque tirage décline sa propre teinte, fruit de l'insertion dans le processus chimique, de pigments qu'il réalise lui-même en collaboration avec la coloriste designer Machiko Saito. Ces pigments sont tous extraits de plantes ou de fleurs collectées sur les terrils représentés, comme le Pavot cornu ou le Réséda jaune par exemple.

UNE EXPERIENCE OLFACTIVE ET VISUELLE
Chaque visiteur a accès aux douze senteurs émanant de chaque pigment. Le chiffre douze, lui, renvoie au rythme circadien. Quant à son obsession pour la couleur, l'artiste l'attribue à ses origines. Car dans le Japon ancien, entre mer et montagne, là où le rapport à la nature se veut plus étroit que partout ailleurs, on nommait les couleurs par des états de lumière : le ciel rouge du lever du soleil, le soleil couchant avant l'obscurité, la lumière blanche de midi et le ciel bleu profond du coucher du soleil. 
Carnet de route, notes, tests… cette exposition tente de rendre visible la phase assidue de recherche menée par Hideyuki lshibashi dans le Bassin minier tout au long de l'année 2023.

📌 Informations pratiques
Chez Gisèle 
Jusqu'au 8 décembre 2024
Tous les jours, de 14h à 18h
Gratuit