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Date
27 mai 2020
Title

Ma vie de médiatrice jardinière à la Cité

M17 - Intro Actualité

En ce moment, toute l’équipe de la Cité œuvre dans l’ombre pour pouvoir vous accueillir de nouveau très prochainement. Et si c’était le moment de mettre en lumière nos métiers et ceux qui les exercent ?

M12 - Texte

Vous les croisez souvent dans les jardins…Mais qui sont ces magiciennes à la main verte ? Rencontre avec Christine et Coralie nos médiatrices-jardinières.

  • Christine, tu es la vétérane de la Cité. Raconte-nous, c’était comment « avant » ?

Pour moi, la Cité était un endroit étrange, fait de parcelles abandonnées mais où l’on découvrait mille plantes intéressantes, d’où l’inventaire que nous avons réalisé.

Mais c’était surtout un lieu où régnait l’esprit de partage :
Partage du labeur, quand un ouvrier de chantier me préparait un « ch’ti » coin de potager à la pelleteuse

Ancien jardin de Christine


Partage des semences et des plants : certains m’ont ramené aubergines, potimarrons, piments, framboisiers à planter. Aujourd’hui, avec les parcelles partagées, les jardins d’artistes et les jardins dédiés aux mineurs de toutes origines, nous perpétuons ces échanges.

Partage également lors des cueillettes, pour savourer ensemble…

Récoltes du potager


Partage des recettes d’herbes sauvages, d’astuces de grand-mère pour panser les bobos des uns et des autres à coup de plantain, de consoude… et soigner le vague à l’âme, parce qu’un jardin, ça sert aussi à ça : mettre les mains dans la terre, pétrir, semer, caresser les plantes, c’est se rattacher au sol qui nous porte, c’est le soigner pour qu’il nous offre ses bienfaits.

Carré d'aromatiques


Mais aussi partage des souvenirs de la vie d’avant dans cette cité, celle qu’on n’imaginait pas, celle qu’on devine, celle qu’on revit, aussi, quand on vient de là.

Caricature recup


Cette photo ? Ma caricature en canette…mais j’assume ! Une œuvre d’inspiration recup, un vrai cadeau du cœur de Pierrot le périgourdin, un gars du chantier de comblement.

  • Coralie, Christine, vous travaillez désormais en binôme… Quelles sont les spécificités de votre métier à la Cité ?

Notre quotidien est rythmé par le jardinage/maraichage, la médiation culturelle et les animations en lien avec la nature. Il nous faut aussi nous occuper de nos amies à plumes et à poils : nourrir et sortir nos poules et lapines, ramasser les œufs, entretenir les clapiers et le poulailler…

  • Existe-t-il un lien particulier entre vous et la Cité ? 

Travaillant fréquemment en extérieur, nous sommes souvent les premières personnes auxquelles les visiteurs posent leurs questions, aussi bien sur les jardins potagers que sur la Cité en général. Et puis nous créons des liens avec les jardiniers des parcelles partagées, en échangeant autour du jardinage et de la nature.

Coralie dans les jardins

 

  • Quelle est la raison pour laquelle vous avez choisi d’y exercer votre métier ?

Le cadre est plus qu’agréable et les activités sont très variées !

En plus de l’entretien des jardins et de l’animation d’ateliers, nous récoltons les fruits et légumes des vergers et potagers, et parfois même nous les cuisinons : confitures, gâteaux, soupes… Si vous nous le demandez gentiment, nous pourrions même vous dévoiler nos recettes secrètes !

Bref, pas deux de nos journées ne se ressemblent !

Christine et ses eaux parfumées

 

  • Une anecdote à partager ?

Il est toujours très agréable de recevoir les compliments des visiteurs quant à l’aspect visuel du jardin, la beauté de nos fruits et légumes et la saveur de nos préparations culinaires !

Et une histoire qui nous a tous fait sourire : la réponse d’un enfant à la question « Que peut-on faire avec de la menthe ? » « Un mojito ! » 

Voilà ce qu’est la Cité pour nous…une forme de « nourriture » dans tous les sens du terme…

Coralie dans les jardins

 

La Cité
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Maison d'ingénieur : salle d'expositions
Il s’agit de la plus ancienne cité minière subsistant dans le Bassin minier du Pas-de-Calais. Elle constitue une véritable charnière dans l’histoire de l’habitat ouvrier. Elle témoigne en effet de la progressive évolution de l’habitat ouvrier au XIXe siècle.